lundi 27 janvier 2014

Parcours 26: les rades de Toulon

La navigation est désormais interdite aux kayaks dans une grande partie des rades de Toulon. Le règlement du port de Toulon dans son article 20 mentionne expressément la pratique du "canoë-kayak", en l'assimilant à l'utilisation d'engins de plage tels que les pédalos. L'extension de cette interdiction à des kayaks dument immatriculés reste malgré tout sujette à questionnement. En effet toutes les autres embarcations immatriculées de tourisme mues à la voile et au moteur sont autorisées.

La carte ci-dessous annexée au règlement et mise à jour en 2010 indique les zones interdites:
- le port militaire (en rouge),
- la zone d'exclusion autour de la presqu'ile de Saint-Mandrier (en rouge),
- l'ensemble de la petite rade (bleu foncé et zone de mouillage),
- le chenal d'accès (rose).

La navigation est autorisée dans la partie nord de la grande rade, du cap de Carqueiranne à l'extrémité nord de la grande jetée (Tour Royale). Elle est également autorisée dans la baie du Lazaret, dans la petite baie entre les forts de Balaguier et de l'Espiguette, ainsi que dans la rade de La Seyne sur Mer. Ces trois zones ne sont donc pas accessibles par la mer et à quelques mètres près, miracle de notre belle bureaucratie, ne sont pas reliées entre elles. Ainsi si vous désirez naviguer en baie du Lazaret il vous faudra portager votre kayak sur 100m à partir de la plage des Sablettes (Saint Elme) et si vous désirez rejoindre La Seyne portager en outre autour des forts de Balaguier et de l'Espiguette.
En cas de grain, soit que l'on vienne de l'est (cap de Carqueiranne) soit que l'on arrive de l'ouest (cap Sicié), il était envisageable de naviguer à l'abri de la rade et de la jetée, quitte à utiliser l'option mentionnée plus haut (portage aux Sablettes). Cette option est désormais interdite et vous devrez traverser la rade dans sa plus grande largeur (entre 3NM au plus court et 5 NM pour le cap de Carqueiranne) et dans sa partie la plus exposée, à la fois aux aléas météorologiques et à des navires allant à plus de 20NM!


     

mercredi 20 novembre 2013

Nouveau parcours: les Iles Sanguinaires


Les Sanguinaires sont un des lieux mythiques de la Corse, un de ceux qui ont inspiré les plus grands écrivains. Bien qu’à quelques encablures seulement d’Ajaccio, la punta Parata, les Sanguinaires et le capo di Feno demeurent un site sauvage et d’une beauté à couper le souffle.

Assister au coucher du soleil  ou à son lever sur ce chapelet d’iles au riche patrimoine historique est un moment fort de toute navigation en Corse. 

 

 

« Figurez-vous une ile rougeâtre et d’aspect farouche : le phare à une pointe, à l’autre une vieille tour génoise où, de mon temps, logeait un aigle. En bas, au bord de l’eau, un lazaret en ruine, envahi de partout par les herbes ; puis des ravins, des maquis, de grandes roches, quelques chèvres sauvages, de petits chevaux corses gambadant la crinière au vent ; enfin là-haut, tout en haut, dans un tourbillon d’oiseaux de mer, la maison du phare avec sa plateforme en maçonnerie blanche… Voilà l’ile des Sanguinaires… ».

Le paysage décrit par Alphonse Daudet il y a plus d’un siècle n’a pas changé. Et les aigles pêcheurs, un temps disparus sont aujourd’hui de retour.

Un départ du golfe de Lava offre l’approche sans doute la plus spectaculaire car il permet au détour du capo di Feno d’embrasser d’un coup la pointe de la Parata et l’ensemble des iles Sanguinaires.

Passez  l’anse de la Figiera, puis la punta di Pierra Rossa pour atteindre le capo di Feno, un cadre sauvage que domine une tour génoise partiellement détruite.

A partir de là une vue splendide sur la Parata et les Sanguinaires s’offre à vous. En partant de bonne heure vous  profiterez des lumières douces du soleil levant que vous aurez alors dans votre dos.

Une fois contourné le capo di Feno plusieurs jolies criques permettent d’accoster, notamment la cala di Fuca, puis d’autres plus petites  à l’entrée de l’anse de Minaccia. Une navigation en rase cailloux au pied du Feno vous permettra d’observer des aigles pêcheurs (ou balbuzards), certains au nid.

Passé le village de Capigliolo et la plage de Saint Antoine, suivez  la corniche jusqu’à la pointe de la Parata et sa tour.

La Parata est le début d’un éperon rocheux que prolongent une série d’iles: les ilots di Porri (ou ile aux poireaux, une espèce sauvage qui y pousse), des Cormorans et de cala d’Alga puis la Grande Sanguinaire proprement dite. L’ensemble est un site classé Natura 2000 et qui abrite une flore d’une grande richesse, dont plusieurs espèces très rares.

A la pointe se trouvent  une tour génoise bien conservée qui date de 1608, à la fin de l’occupation génoise, et, un peu plus en retrait sur les hauteurs, le sémaphore de la Parata, l’un des cinq sémaphores actifs de Corse. Celui qui se trouve à l’extrémité de la grande Sanguinaire est aujourd’hui désaffecté.

Plusieurs explications existent sur l’origine du nom Sanguinaires : la couleur rouge foncée de la roche (du porphyre) quand le soleil l’illumine,  la proximité de Sagone (d’où le nom d’iles Sagoneres sur certaines cartes anciennes, enfin la présence des corailleurs (i sanguinari) dans le passé.

La Grande Sanguinaire (ou Mezzu Mare) , d’une superficie de 35 ha, est recouverte d’un maquis de cistes et de lentisques. Ce n’est guère l’endroit où vous trouverez l’ombre.

En son milieu se trouve un phare, le fameux phare des Sanguinaires. Construit en 1845, il fut habité jusqu‘en 1985. C’est l’un des 5 phares de première catégorie de Corse (voir l’encart sur les phares corses).

A son extrémité sud, outre l’ancien sémaphore désaffecté, se trouve une autre tour génoise, carrée celle-ci, la tour de Castellucciu ou Sanguinera di mare.

Prenez le temps de débarquer pour visiter l’ile et en particulier les ruines du lazaret abandonné qui fut construit au début du 19ème pour la mise en quarantaine des corailleurs de retour d’Afrique du Nord.

En rentrant sur Ajaccio remarquez en bord de mer juste avant d’arriver au port la chapelle des Grecs, qui doit son nom aux grecs installés à Ajaccio et qui y pratiquaient leur culte avant de s’installer ensuite un peu plus au nord, à Cargèse. 

 

 

 

 

 

 

 

 

Encart : Les phares corses

 

Le « Programme général d’éclairage des côtes de France » de 1825 avait organisé systématiquement la signalisation maritime et prévu l’installation de 51 phares sur le littoral français. Il avait toutefois omis la Corse. Cet oubli fut réparé au milieu du 19ème avec la mise en chantier simultanée de 1838 à 1848 de 5 phares de premier rang en Corse : la Chiappa, la Giraglia, Pertusato, Punta Revellata et Sanguinaires. Mis à part celui de la Giraglia, tous furent construits selon le même plan, à savoir une tour carrée centrée sur un logement. Ce dispositif fut complété dans la deuxième moitié du 19ème par la construction d’une série de phares moins puissants, dits « de proximité »: Lavezzi, Pertusato, Pietra et Alistro.

Les phares corses ont la particularité de tous posséder  un poulailler et un local pour l’âne. Ce dernier  faisait partie intégrante des effectifs. En effet, du fait de l’éloignement et d’un accès souvent difficile par des chemins muletiers, le ravitaillement du phare dépendait de lui.

 

«  Au dehors, le noir, l’abime. Sur le petit balcon qui tourne autour du vitrage, le vent tourne, en hurlant. Le phare craque, la mer ronfle. A la pointe de l’ile, sur les brisants, les lames font comme des coups de canon… A minuit nous descendions…Puis avant de gagner nos lits…le gardien écrivait sur le grand livre du phare, toujours ouvert : Minuit. Grosse mer. Tempête. Navire au large. »

Léon Daudet,  Le phare des Sanguinaires dans  Lettres de mon moulin 

 

 

Encart : informations pratiques

 

Départ : port Provençal (golfe di Lava) 

Arrivée : port de plaisance d’Ajaccio

Distance: 20 MN (35km) en faisant le tour complet des iles. Il est toutefois possible de raccourcir le parcours en mettant à l’eau de la plage de Saint Antoine à Capigliolo dans l’anse de Minaccia (AR 8NM).

Durée: 7h (4h pour la boucle à partir du Petit Capo di Feno)

Cartographie : IGN 4153 OT

 

Accès à l’eau et stationnement :

 

Mise à l’eau : au port Provençal au bout de la D381 sur la plage du village de vacances de Lava au fond du golfe du même nom (ou à la plage de Capigliolo).

Sortie : cales du  port de plaisance Charles Ornano à Ajaccio

 

Sécurité :

 

Les possibilités de débarquement sont nombreuses en venant du golfe de Lava  une fois contourné le capo di Feno. Une route permet d’accéder à Capigliolo. Une autre longe la cote entre la Parata et Ajaccio

Sémaphore: la Parata

Météo marine Corse: canal 79

GSM : attention l’ancien numéro 1616 n’existe plus, tous les appels sont regroupés sur le 112 qui répercute sur le Cross compétent

 

Conditions favorables :

 

Prévoir une journée sans vent, les Sanguinaires sont particulièrement exposées.

Partez tôt pour profiter du soleil levant ou au contraire tard pour profiter du couchant

 

 




dimanche 26 juin 2011

Marseille : cale de Callelongue




Les portillons est et ouest sont bien peu facilement utilisables. Le grand portail coulissant est censé être ouvert. C'est un aménagement totalement différent qui avait été évoqué lors des réunions de concertations...


La cale de Callelongue a été clôturée depuis début 2011 et rendue ( peut-être volontairement ? ) la moins commode possible d'utilisation par les kayakistes.
La mise à l'eau reste néanmoins possible et tout à fait légalement autorisée pour des kayakistes décidés.
L'alternative qui consisterait à envoyer les kayakistes mettre leurs embarcations à l'eau sur la plage de la Maronnaise aux Goudes est dangereuse. ( présences de nombreux baigneurs, absence de chenal, exposition au vent dominant )
Des discussions sont en cours entre MPM qui gère les ports de plaisance, l'association des plaisanciers de Callelongue et des groupes et associations de kayakistes.



vendredi 17 juin 2011

Les platanes du canal du Midi - Parcours 5

Navigation paisible sur le canal du Midi, entre Marseillan et Agde.

"Malades, les 40 000 platanes du canal du Midi devront probablement être abattus"
Le journal Le Monde évoque dans son édition du 17/06/2011 le sort de ces arbres majestueux qui bordent le canal. Ceux-ci sont attaqués par un champignon - le chancre coloré - capable de tuer un arbre centenaire en cinq an.
Faute de moyens financiers, aucun des plans imaginés depuis 2000 pour prévenir cette catastrophe annoncée n'a pu être mis en place.
L'UNESCO envisagerait de de retirer le canal du Midi de la liste du patrimoine mondial.

source : Le Monde, 17 juin 2011

lundi 2 mai 2011

Parcours 32 - Zone d'exclusion autour du fort de Brégançon


Les bouées matérialisant une zone d'exclusion ont été à nouveau mouillées autour du fort de Brégançon.

mardi 19 avril 2011

Parcours 32 - Zone d'exclusion de Brégançon

Lors des deux derniers passages à Brégançon en février et mars 2011, les bouées matérialisant la zone d'exclusion autour du fort avaient disparu. La zone d'exclusion du fort, qui rappelons le est une résidence du Président de la République, aurait elle été supprimée?

samedi 26 février 2011

Parcours 20 - Calanque de Podestat


Jean-Louis Fenouil et Alain Dupaquis rappellent dans leur ouvrage " Calanques, entre ciel et mer", Éditions de l'Envol, ce que Jean-Claude Izzo écrivait dans Soléa à propos de cette calanque.
Après une courte sieste, j'étais parti marcher vers les calanques. J'avais senti le besoin de laver ma tête à la beauté de ce pays. De la vider de ses sales pensées, et de la remplir d'images sublimes. Besoin aussi de donner un peu d'air pur à mes pauvres poumons.
J'étais parti de Callelongue, à deux pas des Goudes. Une ballade facile, de deux heures à peine, par le sentier de la Douane. Et qui offrait de magnifiques points de vue sur l'archipel de Riou et le versant sud des calanques. Arrivé au Plan des Cailles, j'avais tiré à flanc, non loin de la mer, dans les bois au-dessus de la calanque des Queyrons. Suant et soufflant comme un pauvre diable, j'avais fait une halte au bout du sentier en corniche qui surplombe la calanque de Podestat. J'étais bien, là, face à la mer. Il n'y avait rien à comprendre, rien à savoir. Tout se donnait aux yeux dans l'instant où l'on en jouissait.